THE SHEEPDOGS: Hell Together (2024)
Véritables stakhanovistes de la production rock, en plein duel avec Joe Bonamassa pour le nombre de disques sortis la même année, les Canadiens de Saskatoon nous reviennent déjà. Après la sortie en août de Paradise Alone, avec ce Hell Together : contraste entre les deux titres, un peu à la manières des Rivals Sons, qui eux aussi ont sorti coup sur coup deux albums aux titres opposés. Enregistré sur leur propre label Right on records, le groupe, qui existe depuis plus de 20 ans, sort donc ici un très court (6 titres) EP, mais dont chaque morceau possède une sonorité différente, à commencer par le premier « Now or never » issu tout droit d’un album de Creedence, suivi d’un « Handle my biz » construit autour des claviers et porté par une refrain entêtant, puis d’un « My home is burning » que l’on imagine enregistré il y a longtemps par un groupe californien prenant du bon temps. Le superbe « Working man » me fait penser à un extrait de CSNY, avant de proposer un « Jeroboam » plus countrysant avec chœurs et rythmique entraînante. « Hell together » clôt l’album par un morceau plus électrique mêlant au final piano et guitares. Il est important de s’imprégner des déclarations du groupe lors de toute récente sortie de cet album pour comprendre combien leurs titres sont tous le fruit de réflexions sur l’évolution du groupe et de leur vie, de leur survie financière aussi, alors qu’ils ont été le premier groupe non signé à faire la couverture de Rolling Stone et ont bien vendu avant l’arrivée du téléchargement.
Un très bel album à écouter cet hiver en boucle au coin du feu en sirotant un Southern Comfort
Chris Marquis